La Colline Cellular Cleansing Gel 150 ml de consommateurs sonne l'alerte. Dans une étude testant 86 produits, publiée jeudi 27 août, la revue a épinglé plusieurs produits cosmétiques, y compris de marques très connues comme Dior, L'Oréal ou Carrefour, pour leurs composants « toxiques ». Dentifrices, crèmes et gels de douche, vernis à ongles, crèmes hydratantes, fond de teint, mousses à raser… Dans chacune de ces catégories, le magazine édité par l'Institut countrywide de la consommation note les produits sur une échelle de A « sans réserve d'utilisation » à E « utilisation fortement déconseillée, produit contenant trop de elements problématiques » en fonction des ingrédients affichés sur l'emballage et de l'impact de ces derniers sur la santé 70 % de la note et sur l'environnement 30 %. « Il ne faut pas affoler les gens », précise à l'Agence France Presse la cheffe de la rubrique santé cosmétique du magazine, Adelaïde Robert.
« En cas de risque avéré et immédiat pour la santé, on n'aurait pas ces produits sur le marché. » Il s'agit plutôt de signaler des produits dont une utilisation régulière et sur une longue période peut avoir des conséquences néfastes sur l'organisme. Chaque catégorie de produits cosmétiques a ses ingrédients problématiques : pour les crèmes hydratantes, il s'agit, par exemple, des polymères, dont la fabrication est très polluante, ou des colorants dits azoïques, dont certains « sont potentiellement cancérogènes en plus d'être sensibilisants et irritants », écrit le journal. Certains produits de douche, de marque Carrefour, Dop et Weleda, contiennent de la coumarine, « suspectée d'être cancérogène mutagène reprotoxique », ou du Lilial butylphényl méthylpropional, présent dans la crème Dove, « toxique pour la reproduction ». Certains dentifrices, « de marque Oral B, Sanogyl, Sensodyne, Signal, Vademecum ou Zendium », présentent quant à eux des traces de métaux lourds, comme le zinc et l'étain, « toxiques », explique le magazine.
Ou du dioxyde de titane, qui « peut contenir des nanoparticules et est soupçonné d'être cancérogène ». Globalement, le magazine appelle les consommateurs à repérer dans les listes d'ingrédients ceux à éviter autant que feasible, comme le butylcarbamate d'iodopropynyle, allergisant, ou l'EDTA, irritant et « surtout très polluant pour l'environnement ». « L'idée de ces évaluations, c'est de pousser les industriels à faire mieux parce qu'on voit bien que, dans chaque famille de produits, il y en a qui s'en sortent bien » en proposant des produits expurgés de ces ingrédients problématiques, conclut Adélaïde Robert.
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